travailler plus pour gagner plus, pour consommer plus,….. pour enfouir et incinérer plus de déchets.
Travailler plus ………
Vu le nombre de demandeurs d’emploi il n’est pas écologiquement correct d’inciter à travailler plus (en nombre d’heures par individu) alors que le travail pourrait être partagé. Et pourquoi travailler plus puisque la contribution de l’homme à la production ira irrémédiablement en diminuant. Ceci à une exception près dans l’agriculture où la filière BIO demande plus de main d’œuvre comparée à l’agriculture intensive.
Quant au « travailler plus » en terme de production globale, cela n’a pas de sens non plus puisqu’il n’y a pas de demande et pas plus de moyens. Par contre, on pourrait réorienter le travail vers le développement des filières qui portent sur les économies énergétiques et les sources d’énergies alternatives (éolien, énergie marine, solaire thermique et photovoltaïque, piles à combustibles, etc…). Il faudrait aller au-delà de la production des biens de consommation et développer fortement les services d’aide à la personne.
…………pour gagner plus……….
Ce que l’on gagnerait en plus serait ce que ne gagneront pas ceux qui sont en attente sur le marché du travail. En considérant les allègements de prélèvements fiscaux sur ces heures supplémentaires, cela est censé améliorer le taux horaire mais diminuera les rentrées d’argent publique ; il faudra compenser par ailleurs. Les travailleurs en feront assurément les frais, les revenus du capital en sortiront indemnes.
…………pour consommer plus……
Et que va-t-on consommer plus ? Si c’est pour se nourrir faute d’avoir assez de moyens en travaillant ses 35 heures, quelle doit être la situation de ceux qui ne travaillent pas ? S’il s’agit de biens de consommation, il y a lieu de réfléchir quant au besoin de changer frénétiquement ces biens (vêtements, électroménager, appareils électroniques) sitôt qu’un nouveau modèle voit le jour, alors qu’ils sont à peine usés voire même utilisés. Ce que l’on consommera sera surtout les ressources de la planète avant qu’elles ne se renouvellent naturellement.
Ne pourrait-on pas consommer mieux sans dépenser plus ?
…………pour enfouir ou incinérer plus de déchets.
Tout n’est pas recyclable et loin s’en faut, surtout si l’on croit faire des économies en triant au minimum.
Nos rejets portent bien vite la qualification de déchets. A commencer par les invendus qui existent même en matière de produits alimentaires (30% !!!). On commence à redistribuer des produits dits périmés, ce qui augure d’un sacré gâchis réalisé jusqu’à présent et d’une application du « principe de précaution » sans aucun discernement.
A la première panne hors garantie, tout va à la benne car la réparation coûte cher et qu’il est bien tentant (publicité oblige) de remplacer l’obsolète par le « top ». On ne se pose même pas la question de savoir si une personne dans le besoin serait ravie de récupérer ce qui est jeté.
Des associations telles les Emmaüs tendent à corriger la tendance. Enfouir ou incinérer telle est la question. On a le choix entre cacher et réserver de bonnes surprises aux générations futures (et on ne parle pas du problème des déchets nucléaires) et compacter les résidus après incinération et rejet de fumées pour le moins désagréables (odeurs et retombées de dioxines). Pour en terminer sur le sujet, sachons que les sacs plastiques et emballages du même acabit font partie de la quantité de déchets incinérés bien utiles au processus. En l’absence de ces produits plastiques il faudra compenser par l’apport d’hydrocarbures !!!!
Daniel Régentête